« Je m’appelle Mariné, je suis arménienne.
Je suis mariée et j’ai 2 enfants. J’ai quitté ma patrie en 2011, pour m’installer en France.
En sachant qu’en France, j’aurai ma vie en sécurité et une vie tranquille pour mes enfants.
Et je trouve que je ne me suis pas trompée.
En 2012, on a eu une réponse négative de la part de l’OFPRA. Nous nous sommes retrouvés à la rue et avons fait appel au 115.
Durant la journée, nous étions obligés de rester dehors et la nuit nous avions une place pour dormir au 115 en sécurité et à l’abri.
Cette situation était très difficile pour nous. Mais grâce aux équipes du 115 et à leur bienveillance, nous avons réussi à surmonter à cette situation.
En 2014, nous avons obtenu une place au CHRS. On avait à notre disposition une chambre, dans laquelle nous avions le droit de rester tant que nous voulions. Au CHRS, un  travailleur social nous accompagnait dans toutes nos démarches administratives.
Mon premier métier est Programmeur concepteur et le second est coiffeuse. En habitant au CHRS de RELIENCE 82, on m’a proposé de continuer mon travail de coiffeuse. Un petit « salon » a été ouvert et tout le matériel dont j’avais besoin pour travailler a été acheté. J’ai coiffé les résidents de RELIENCE 82 et du 115 gratuitement. C’était du bénévolat, je remercie RELIENCE 82 et le travailleur social de notre famille de m’avoir permis d’aider à mon niveau ces personnes.
Grâce à ce travail, mon intégration a été plus rapide et plus efficace.
En 2016, notre situation a changé. Nous avons obtenu le titre de protection subsidiaire. Mais même après cela, RELIENCE 82 a continué à nous aider. Surtout pour mon travail, ils m’ont conseillé de faire une formation de coiffeuse en CAP. Durant la formation, le travailleur social de notre famille m’a beaucoup aidé à comprendre les mots difficiles en français qui étaient étrangers pour moi.
Grâce à l’aide de RELIENCE 82, et grâce à notre éducatrice, j’ai compris que des personnes pouvaient s’inquiéter pour notre famille et que je me trouvais dans un pays avec des valeurs humanistes ».

Mariné, juillet 2018